Algérie: Prudence mais pas d’austérité dans la Loi de Finances 2013
Le ministre algérien des Finances Karim Djoudi s’est laissé aller à des confidences en conférence de presse cette semaine à Alger, sur la Loi de Finances 2013 en réaction à certaines allégations de la presse. Celle-ci avait annoncé des restrictions dans plusieurs investissements publics. Le ministre a tenu à être clair : « Aucun programme de rigueur au sens économique du terme ne sera mis en place ». Le prochain budget de fonctionnement ne devrait ne devrait accuser aucune coupe, ni sur les transferts sociaux, ni même sur le soutien des prix des matières premières. Le maintien d’une demande publique forte par l’investissement public est indispensable à la croissance économique et à la création d’emplois. C’est ainsi que le programme d’investissement actuellement en cours ne devrait subir aucune modification. Il sera même complété par des projets nécessaires au développement du pays. Karim Djoudi a toutefois tenu à préciser que la gestion des finances sera beaucoup plus prudente. Le budget de fonctionnement pour 2013 devrait être revu à la baisse puisque les dépenses ponctuelles, à l’exemple des 39 milliards de dollars alloués en 2012 aux augmentations de salaires pour certaines catégories de personnels, n’y seront pas incluses. Cet accès de prudence est motivé par la tension que le cours du pétrole fait peser sur l’équilibre budgétaire de l’Algérie. La question avait été largement débattue en juin dernier lorsque la Banque d’Algérie avait révélé que cet équilibre se déplaçait négativement quand le prix du baril de pétrole descendait en dessous de la barre des 110 dollars.