Pourquoi le Maroc ne fait pas partie du « Next 11 »
Le « Next 11 » est un nouveau concept inventé par le célèbre économiste Jim O’Neil, à qui l’on doit déjà celui des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), qu’avait rejoint peu après l’Afrique du Sud. Le « Next 11 » regroupe le Mexique, l’Indonésie, la Corée du Sud, la Turquie, le Bengladesh, l’Égypte, le Nigéria, le Pakistan, les Philippines, le Vietnam et l’Iran. Ces pays ont la particularité d’avoir eu les performances de leurs marchés boursiers intégrées au MSCI World Index, indice mondial qui ne se limitait jusqu’alors qu’aux performances des marchés boursiers des 23 économies les plus avancées. De prime abord, le fait que le Maroc ne figure pas dans la liste des heureux a de quoi surprendre, surtout avec la présence de deux pays africains, l’Égypte et le Nigéria, sur la précitée liste. En effet, le Maroc dispose pratiquement des mêmes potentialités que ces deux pays. Tout comme eux, il a vu les performances de son marché boursier être intégré au MSCI World Index. De plus, et contrairement à ces deux géants africains qui ont traversé des troubles ces dernières années, sa stabilité économico-politique est une référence en Afrique. Mais c’est le système économique marocain en lui-même qui serait en cause selon plusieurs observateurs en raison de faiblesses au niveau de la croissance endogène, des mécanismes de solidarité et de cohésion sociale et de la gouvernance et de la transparence. Faire partie du « Next 11 » devrait se révéler particulièrement intéressant pour les entreprises des pays concernés en matière d’investissements, mis à part l’Iran soumis à des sanctions internationales. En effet, depuis le début de l’année, l’indice MSCI basé sur eux a progressé de 17% contre dix moins pour celui basé sur le BRIC, qui avait porté la croissance mondiale lors de la dernière décennie.