Maroc: l’engouement pour l’immobilier est-il en chute ?
Traditionnellement, la saison estivale a toujours été considérée comme une période faste pour le secteur immobilier, les Marocains Résidant à l’Étranger (MRE) profitant de ce moment de l’année pour effectuer des placements dans l’immobilier. Or ces derniers mois se sont révélés anormalement calmes et peu de transactions ont été enregistrés. Principalement expliqué par la crise économique qui frappe les pays d’accueil des MRE, le phénomène peut également être expliqué, comme certains professionnels l’affirment depuis un certain temps déjà, par l’émergence d’une nouvelle génération de MRE moins tourné vers un investissement au Maroc. Pour la FNPI (Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers), la saison 2012, en particulier les deux derniers mois, a été plus calme encore en termes d’acquisitions immobilières que la saison 2011 qui, pourtant accusait déjà le coup. La tendance côté MRE, au contraire, a été la vente des biens immobiliers pour l’investissement dans des appartements de bureau ou des cafés. Le désintéressement des MRE pour les acquisitions immobilières a été particulièrement visible dans des villes telles que Casablanca, Marrakech, Fès, Tanger ou encore Oujda. Le seul signe d’activité est venu des villes émergentes ou des centres urbains moyens tels que Béni-Mellal, El Jadida ou encore Meknès dont les natifs vivant à l’étranger ont poursuivi des acquisitions immobilières, particulièrement dans le segment du logement social. La FNPI, par son président Youssef Ibn Mansour, a annoncé réaliser bientôt un sondage d’opinion pour dresser le bilan des ventes de cet été dans le but de mieux analyser les changements qui s’opèrent dans le secteur de l’immobilier.