Tunisie: La SFI souhaite intensifier son action
Comme le témoigne l’ouverture en début d’année d’un bureau à Tunis, la Société Financière Internationale (SFI) a l’intention d’intensifier son action en Tunisie. La filiale de la Banque Mondiale dont la mission est de promouvoir les investissements dans le secteur privé avait jusqu’alors une participation plutôt modeste avec des investissements, l’année dernière, qui ne dépassaient pas la barre des 200 millions de dollars.
La rumeur cours sur un fort intérêt que la SFI porterait aux 11% du capital de la Banque de Tunisie qui étaient autrefois détenus par Belhassen Trabelsi, homme d’affaires et beau-frère de l’ancien président tunisien Ben Ali. L’attrait de la SFI pour les institutions financières n’est pas nouveau puisqu’elle a déjà des participations dans le capital de Tuninvest Group, le groupe d’investissement tunisien. La SFI a également proposé à Poulina Group Holding d’intégrer son capital à hauteur de 10%.
Même si la filiale de la Banque Mondiale n’a pas encore reçu de réponse définitive, cette perspective semble beaucoup intéresser le groupe tunisien. Investir elle-même dans les entreprises est l’une des fonctions que peut remplir la SFI, mais elle n’est pas la seule.
La filiale de la banque Mondiale met également sur pied des programmes d’assistance sous forme de conseils pour améliorer l’environnement des affaires, renforcer les marchés financiers, traiter les décalages de compétences et soutenir les partenariats public-privé dans les infrastructures. Son attention ne se limite pas aux grands groupes, mais porte également beaucoup sur les petites entreprises, les jeunes entrepreneurs et les femmes d’affaires.