Algérie: relancer la production nationale
Lors d’un passage sur la Chaine II de la Radio nationale, Réda Hamiani, le président du FCE (Forum des Chefs d’Entreprise), a émis une proposition de dispense de paiement de taxes et d’impôts pour l’ensemble des producteurs. Pour lui, cette mesure exceptionnelle est nécessaire en des circonstances exceptionnelles où le relèvement du niveau de cette production est un impératif, notamment pour la population locale. La proposition du président du FCE n’a pas obtenu beaucoup d’avis favorable, loin de là. Porte-parole de ses détracteurs, l’économiste Abderrahmane Mebtoul, qualifie la demande de ridicule. Il adhère certes à l’urgence de la hausse de la production nationale, mais affirme que la clé de la relance économique se trouve ailleurs. L’économiste propose comme alternative à Réda Hamiani une approche à trois volets qu’il devrait soumettre, en qualité de président du FCE, à l’État. Tout d’abord, une élimination des contraintes et des barrières bureaucratiques qui constituent 50% des freins aux investissements. Ensuite, vient l’assainissement du foncier. Et enfin, la mise en place d’un système financier adéquat à un soutien optimal de la croissance économique tant le système actuel entrave la vie économique des entreprises. De plus, la demande du président de la FCE risque de placer les entreprises algériennes dans une position délicate quand, en 2020, le démantèlement tarifaire entrera en vigueur. Une réforme de fonds plutôt qu’un programme d’assistanat permettrait à celles-ci d’être plus en phase, le moment venu, aux mutations économiques mondiales.