Algérie: Les hydrocarbures plombent les efforts du gouvernement
Le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, a présenté hier lundi à l’Assemblée Nationale Populaire le rapport sur la conjoncture économique et monétaire du pays pour 2011 et le premier semestre 2012.
Sa présentation souligne une nouvelle fois la forte dépendance de l’économie algérienne aux hydrocarbures avec le risque qu’ils lui font courir. Les principaux indicateurs présentés par le gouverneur de la banque sont pourtant de bonne augure. En comparant la fin du premier semestre 2011 et la même date cette année, les réserves de change de l’Algérie sont passées de 182.22 milliards de dollars à 186.32 milliards. La dette extérieure globale à court et à moyen terme pour sa part est passée de 4.4 milliards de dollars 3.99 milliards. De plus les exportations hors hydrocarbures ont progressé de 25.77 %, passant de 970 millions de dollars à 1.2 milliards. Ces bons résultats relatifs ont pu être obtenus grâce à la politique financière prudentielle adoptée par les autorités publiques et qui a permis au pays de ne pas trop subir le contrecoup de la crise financière internationale, plus particulièrement la crise de la dette dans la zone euro. Mais tous ces progrès réalisés n’ont pas pu pleinement se ressentir au niveau de l’économie en raison de la baisse des exportations d’hydrocarbures. Celles-ci ont été chiffrées en 2011 à 71.66 milliards de dollars, en baisse de 4.89% en glissement annuel. Et ce, malgré une progression dans le même temps du prix du baril de brut de 80.15 dollars à 112.94 dollars.
Ajouté à cela les mauvais résultats obtenus par des secteurs stratégiques tels que les Bâtiments et Travaux Publics, la sanction pour l’économie a été immédiate avec une baisse de la croissance en 2011 de 2.4%.