Maroc : le problème des diplômés-chômeurs devient insoluble
La question de chômage des jeunes diplômés au Maroc est de plus en plus préoccupante. Les mécontentements des demandeurs d’emplois s’expriment par des tentatives de porter atteinte à leurs vies depuis des années. Mais cela n’a pas suffi pour trouver un remède au chômage des universitaires au Maroc. Finalement, le gouvernement PJD (islamiste) qui avait annoncé en novembre 2011 un »ambitieux » programme de prise en charge des diplômés-chômeurs a jeté l’éponge mardi. Il a été confié à Abdelouahed Souhail, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, d’annoncer la mauvaise nouvelle aux universitaires en quête d’emploi. Selon M. Souhail, »l’Administration n’est pas en mesure d’assurer du travail à chaque jeune fille ou garçon qui sort de l’université ». Il précise l’Administration à pour rôle de préparer les jeunes et les moins jeunes à acquérir de nouvelles compétences en vue d’intégrer un monde moderne devenu extrêmement difficile. La question d’emploi est un grand problème de société, exigeant l’implication de tous pour le résoudre et tracer la bonne voie aux jeunes, a-t-il ajouté. Il suggère qu’un partenariat entre les universités et les entreprises permettrait de parfaire l’éducation des étudiants et une insertion réussie dans le monde du travail.
En novembre 2011, Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, avait présenté un programme économique ambitieux devant le parlement. Un programme centré sur une croissance de 5,5%, avec l’objectif de réduire le chômage à 8%. Malheureusement, la situation actuelle inquiète. Le chômage reste officiellement à 9% avec une hausse de 0,1 point en 2012, selon le Haut Commissariat au Plan, et le sous emploi est passé de 10,5% en 2011 à 9,2% en 2012. Plus que jamais, la question de l’emploi des jeunes diplômés chômeurs devient un réel souci pour le gouvernement. Plus de dix ans de manifestations et sit-in cycliques devant le parlement.