Une forte reprise économique aux Etats-Unis
Aux Etats-Unis, La déception de la crise économique s’est adoucie par une bonne nouvelle : La reprise économique de la première puissance mondiale s’est renforcée au premier trimestre, mais un peu moins qu’espéré, grâce notamment à la consommation des ménages américains.
Les chiffres du PIB publiés par le département du Travail vendredi à Washington ,deux jours après une réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed) , montrent que l’économie est en bien meilleur état qu’il y a un an mais il reste encore un long chemin à parcourir devant le gouvernement pour rabaisser le taux de chômage qui demeure à 9.7% depuis le début de l’année, selon le président des Etats-Unis Barack Obama.
En rythme annuel, la croissance économique du pays a atteint 3,2% par rapport au trimestre précédent, selon la première estimation du département du Commerce, légèrement inférieure à la prévision médiane des analystes (3,3%), et le PIB avait progressé de 5.6% pendant les trois mois d’automne.
Cet accroissement est du à la consommation des ménages qui a retrouvé son rôle primordial dans le développement de l’activité économique américaine, en progressant de 3.6%, sa plus haute hausse depuis le premier trimestre 2007, en assurant 80% de la croissance du pays. Mais la progression des ventes finales, qui donne une idée du soutien réel de la demande, n’a augmenté qu’assez faiblement, à 1,6 %. Elle a même ralenti par rapport au trimestre précédent.
Néanmoins, les variations de stocks des entreprises, liées cette fois-ci au remplissage de leurs magasins, ont encore assuré 50% de la croissance. Leur contribution a été contrebalancée en partie par le commerce extérieur et la dépense publique, qui ont freiné la croissance, alors que l’effet de l’investissement était quasi nul.
Il est vrai que l’USA a dépassé le stade de crise, et le risque de rechute, mais de fortes entraves continuent de peser lourdement sur la croissance : le taux élevé du chômage, la progression lente des revenus, la baisse du patrimoine immobilier des ménages et la difficulté d’obtenir des crédits.
Afaf Nassiri