Algérie:l’affaireSonatrach refait surface
Certains l’appellent « les biens mal acquis », d’autres « l’argent sale ». Quoiqu’il en soit, le passé finit par nous rattraper. C’est ce qui se passe maintenant avec Chakib Khelil, ancien ministre de l’Energie dont dépendait Sonatrach, la Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures. Celle-ci a été le théâtre d’un scandale qui refait surface, il s’agit de celui touchant à la corruption se rapportant à l’octroi des marchés qui date de 2010. Des mandats d’arrêt internationaux sont émis contre neuf personnes dont Chakib Khelil. Mais, cette affaire est si complexe que certains pensent qu’il s’agit bien d’un règlement de compte à la tête de l’Etat algérien
Quand les faits ont été découverts en 2010, il s’en est suivi la suspension du PDG de Sonatrach et une action en justice qui a abouti à un an d’emprisonnement. Quatre cadres de la société ont été aussi suspendus par la justice algérienne pour malversations. Il s’est avéré queplusieurs entreprises internationales auraient usés de la corruption, et donc verser des millions d’euros, pour obtenir des marchés L’affaire semblait être close après que le PDG du Sonatrach a été arrêté en 2010. Et pourtant, elle refait surface maintenant, c’est d’abord la presse algérienne qui a révélé de nombreux détails. Maintenant, la justice vient de rouvrir l’enquête qui a abouti à l’inculpation de Chakib Khekil et ses proches.D’aucuns pensent que vouloir arrêter Chakib Khelil, qui est un proche du président Abdelaziz Boutelfika, est une forme de menace indirecte contre le président, et donc qu’il s’agit d’une affaire de règlement de compte au sommet de l’Etat algérien.
Quoi qu’il en soit, les faits sont connus et la justice italienne s’est emparée de l’affaire en ouvrant une enquête sur l’une des sociétés pointées du doigt. En effet, le parquet de Milan a, à son tour, lancé un mandat d’arrêt contre le principal contact algérien de liaison dans cette affaire