Tunisie : un chef Ansar al-charia arrêté, deux terroristes tués
C’est une importante prise que la police vient d’effectuer dans le milieu d’ Ansar al-charia. Au cours de cette opération menée dans la capitale Tunis, la police a arrêté Mohamed al Aouadi, qui est l’un des responsables de l’organisation terroriste Ansar al-charia. Et selon l’information d’un responsable du ministère de l’Intérieur qui a été reléguée par les médias locaux tunisiens, deux militants du groupe ont également été tués.
L’organisation Ansar al-Charia a été classée il y a deux semaines sur la liste des mouvements terroristes par le gouvernement d’Ennahda. Une mesure prise suite aux assassinats successifs des deux opposants de gauche Mohammed Brahmi et Chokri Belaid. Le chef, Mohamed al Aouadi, mis désormais hors état de nuire, est considéré comme une forte tête du groupe terroriste derrière le numéro un, Saifallah Benahssine, un vétéran d’al-Qaida en Afghanistan. Ce dernier est recherché par les autorités pour avoir commandité l’attaque contre l’ambassade des États-Unis à Tunis en 2012. Le gouvernement est pointé du doigt par l’opposition, qui dénonce sa responsabilité dans les meurtres des deux figures emblématiques de gauche. Le peuple, désemparé, manifeste régulièrement dans les rues de Tunis pour manifester son mécontentement et réclamer le départ du gouvernement jugé incompétent pour maitriser la montée en puissance des groupes extrémistes à mouvance terroriste.
L’évolution de la situation sécuritaire en Tunisie est toujours incertaine depuis la chute de Ben Ali, évincé du pouvoir suite au soulèvement populaire de janvier 2011. Elle reste marquée par les assassinats de Mohammed Brahmi et Chokri Belaid. Ces deux meurtres politiques ont fait déborder le vase et donc provoquer la descente dans les rues de plusieurs milliers des tunisiens pour dénoncer l’échec du gouvernement Ennahda. Par ailleurs, ce samedi, les manifestants scandaient « le sang a coulé, plus de légitimité pour Ennahda », « Brahmi martyr, sur tes pas nous marcherons », « A bas les oppresseurs du peuple, à bas la bande des Frères ».