Mauritanie : Protéger la faune aquatique
La protection de la biodiversité marine incombe à tous en général et au pouvoir public en particulier. C’est pour cette raison que des organisations professionnelles de la pêche, des acteurs de la société civile et Greenpeace Afrique ont interpelé les pouvoirs publics du danger de la surexploitation des ressources marines en Mauritanie. Ils s’opposent contre le pillage des ressources halieutiques de la Mauritanie dans une déclaration conjointe publiée lundi à Nouakchott.
Etant garant de la protection des eaux territoriales nationales et leur richesse, les pouvoirs publics doivent revoir l’impact de la présence dans les eaux mauritaniennes de certains navires ‘monstres’. Leur présence affecte négativement l’environnement marin car ils épuisent les moyens de subsistance des pêcheurs locaux et de la sous-région.
A cet effet, Greenpeace Afrique, dans une déclaration relayée par des organes de presse privés nationaux et un parti de l’opposition, a indiqué la présence dans les eaux mauritaniennes du bâtiment de pêche « Atlantic Dawn », un monstre des mers spécialisé dans le pillage des ressources halieutiques. Rebaptisé « Annelis Ilena », les capacités de ce navire sont phénoménales. Avec plus de 45 mètres de long, pesant 14.055 tonnes, une capacité de stockage de plus de 7000 tonnes, pouvant traiter 400 tonnes/jour ‘, c’est vraiment un ‘ monstre ‘ de mer. Et de surcroit, ses méthodes de pêche sont particulièrement dangereuses pour la faune marine. La déclaration invite également à consulter les avis scientifiques avant toute prise de décisions concernant la gestion des ressources halieutiques.
La Mauritanie dispose d’une façade longue de 700 kilomètres sur l’une des côtes les plus poissonneuses du monde. La pêche industrielle couvre 30 à 40 % de ses besoins en devises et contribue au budget à hauteur de 30 % créant ainsi 6000 emplois. Par ailleurs, les stocks halieutiques en Afrique de l’Ouest sont fortement menacés par la surexploitation où certaines espèces sont en voie de disparition.