Mauritanie : Protéger les travailleurs licenciés
La semaine dernière, le gouvernement mauritanien s’est engagé à prendre des dispositions en vue de protéger le personnel qui vient d’être licenciés par certaines sociétés minières de la région.
« Le gouvernement va prendre les mesures nécessaires pour protéger les citoyens victimes de ces licenciements », a indiqué aux médias Sidi Ould Tah, ministre mauritanien des Affaires économiques, au terme du Conseil des ministres. Il faisait allusion à la compression de personnel opérée récemment chez le canadien Kinross, qui exploite l’or de la mine de Tasiast (150 km de Nouakchott), et celle de cuivre d’Akjoujt Mauritanie (MCM). Ces deux entreprises se sont respectivement séparées de 300 et de 163 salariés. Loin de se laisser faire, ces derniers ont manifesté jeudi dernier devant la présidence dans la capitale mauritanienne pour dénoncer ce qu’ils estiment être un licenciement abusif et solliciter une intervention de l’Etat.
Saisissant cette occasion, le responsable de la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) a attaqué le gouvernement, estimant que celui-ci avait avalisé ces licenciements au lieu de les empêcher.
Pour justifier ces licenciements, Kinross a mis en cause les effets combinés de la chute des cours mondiaux de l’or, la valeur du métal précieux ayant chuté de 30 %, et de l’augmentation des charges liées à la production. Des explications qui n’ont certainement pas suffi à convaincre les travailleurs licenciés.
Sidi Ould Tah a évoqué une proposition de solution à ce conflit: « Nous sommes sur un projet de loi qui concerne la protection de la main d’œuvre dans tout le secteur, y compris la SNIM la Société Nationale Industrielle et Minière ». L’avenir pourra-t-il déboucher sur une sortie de crise ?