Algérie : Plan du renouveau pour l’économie
Le ministre algérien du Développement industriel productif et de la promotion de l’investissement Amara Benyounès a une stratégie précise pour transformer profondément l’économie algérienne en donnant la part belle à l’entrepreneuriat privé.
Nommé, suite au vaste remaniement de septembre dernier, Amara Benyounès a posé les jalons de son plan lors de la première réunion du Comefa (Comité mixte économique franco-algérien) qu’il avait présidé fin novembre à Paris et lors du comité intergouvernemental ce mois-ci à Alger avec les Premiers ministres algérien Abdelmalek Sellal et français Jean-Marc Ayrault.
Les actions d’urgence prévues concernent l’amélioration du climat des affaires et l’allègement des démarches administratives pour faciliter les créations d’entreprises ainsi que les relations des entrepreneurs avec l’administration, le fisc ou encore les douanes. Cette stratégie repose sur une non distinction des entreprises du secteur public et de celles du secteur privé.
Son objectif est de réindustrialiser le pays, mettre en place une politique de substitution aux importations, tout en menant une politique d’exportation. Et la tâche s’annonce ardue avec une part de l’industrie dans le PIB aujourd’hui de 5% contre 12% à 15% il y a de cela quarante ans. Et le pays dispose d’environ 600 000 PME-PMI alors qu’il devrait en compter 1.6 million en rapport à la moyenne mondiale et à sa population.
Des séminaires sont organisés dans plusieurs régions du pays pour convaincre les entrepreneurs d’investir dans l’industrie. Des mesures incitatives sont en train d’être prises pour soutenir la création d’entreprises. Il y a par exemple, l’accompagnement des jeunes patrons et des créateurs d’entreprises, l’installation des centres de facilitation et des pépinières dans l’ensemble des préfectures, la construction de 49 nouveaux parcs industriels pour résoudre la question du foncier ou encore des incitations aux banques à plus de souplesse dans les crédits.