Libye : reprise de deux champs pétroliers
D’après un responsable de la Compagne Nationale Libyenne de Pétrole (NOC), les opérations courantes ont repris depuis dimanche sur les champs pétroliers de Msala et Sarir, situés dans le sud du pays. Depuis plusieurs mois, ils étaient à l’arrêt à cause de la fermeture du terminal pétrolier d’al-Harriga (est).
Le redémarrage des activités sur ces deux champs vise à alimenter les raffineries de Srir et Tobrouk à hauteur de 30 000 barils par jour. Envahies par des demandeurs d’emplois, ces dernières avaient également dû fermer pendant la dernière semaine. Quant aux puits de Msala et Sarir, ils ont connu un arrêt d’activités beaucoup plus long, soit plusieurs mois. Cette décision découlait du blocage au niveau du port d’al-Harriga subséquent à un conflit entre le gouvernement libyen et des manifestants réclamant des changements politiques et des revalorisations salariales.
Jusqu’à présent, ce port n’a pas encore repris ses activités normales. Mais, cela ne saurait tarder selon la même source, des négociations étant en cours entre les tribus de la région. Il faut signaler que les chefs de ces groupes ont une réelle influence. Ce sont ces leaders qui, selon un communiqué de The Arabian Gulf Oil Company (AGOCO) datant de dimanche dernier, ont su mettre fin aux manifestations des diplômés chômeurs sur les sites de Msala et Sarir, sans quoi l’exploitation ne pouvait y reprendre. Entre temps, la majorité des terminaux pétroliers de l’est libyen restent bloqués.
Pour tenter de décanter cette situation, le Premier ministre Ali Zeidan a initié des discussions qualifiées de « dernière chance ». En tout cas, l’Etat libyen, dont l’économie repose principalement sur l’exploitation pétrolière, ne peut plus supporter ce blocage généralisé.