Libye : Chute continue du pétrole
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, la production pétrolière libyenne a connu d’importantes baisses. Ce qui pose un sérieux problème financier aux autorités libyennes, sans omettre, les grèves, la maintenance de ces installations et l’occupation de certains sites pétroliers par des milices armées.
Le nouveau directeur de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), Mustafa Sanallah, a été on ne peut plus clair : « Si la sécurité ne s’améliore pas et si rien n’est fait pour régler les problèmes de distribution, les exportations libyennes de pétrole risque de s’interrompre totalement au cours des dernières semaines », a-t-il prévenu. Un tel arrêt ne s’est plus produit depuis 2011.
Actuellement, la production pétrolière libyenne est officiellement de 200 000 barils par jour. Mais, en réalité, elle pourrait être de 150 000 bpj, à en croire certains traders à Londres. Pourtant, un an plus tôt, en juillet 2013, cette production a atteint 1,4 million de bpj. Mieux, avant le début de la révolution libyenne en 2011, elle dépassait la barre des 2 millions de bpj. Résultat de ce lourd revers : « Cette crise nous a coûté 30 milliards de dollars en dix mois, c’est-à-dire 3 milliards de dollars par mois », a déploré Musbah Alkari, directeur de la gestion des réserves à la Banque centrale libyenne. Dans ce contexte pénible, le gouvernement libyen a entrepris de forcer le fonds souverain national à alimenter le budget 2014 par une partie des réserves. Pour ce faire, l’Exécutif a saisi la Cour suprême.
Faut-il rappeler que la baisse constatée dans le secteur pétrolier libyen a commencé avec les réclamations des salariés, qui ont exigé des revalorisations salariales et de meilleures conditions de travail dans la mouvance de la révolution. Il s’en est suivi des grèves et des occupations des sites pétroliers. Tout cela a engendré des problèmes de maintenance des installations. Les milices opposées au gouvernement ont pris le contrôle de certains terminaux pétroliers, particulièrement en Cyrénaïque (est) , bloquant les exportations.