Tunisie : Grogne populaire suite à une nouvelle augmentation des carburants
L’annonce, lundi 30 juin 2014, de la hausse des prix des hydrocarbures à partir de ce mois de juillet a suscité la colère de l’Organisation tunisienne de défense du Consommateur (ODC).
C’est la deuxième fois qu’une telle décision intervient depuis la période post déclenchement du « printemps arabes ». Cette augmentation est mal perçue par les consommateurs en ce sens qu’elle contribue à la baisse du niveau de vie de la population. Les prix connaissent une hausse exponentielle alors que les salaires demeurent inchangés et le chômage s’accroît à cause des licenciements dans de nombreux secteurs productifs.
Pour l’ODC, le pouvoir en place ne joue pas correctement son rôle en matière de « protection des consommateurs et du renforcement de son pouvoir d’achat ».
De son côté, l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a sonné l’alarme en pressant le gouvernement d’adopter au plus vite une loi antiterroriste pour mieux protéger la population. Cette interpellation intervient, suite à un attentat qui a causé la mort de quatre officiers, mais également comme un réveil pour les autorités chargées de la sécurité du pays.
Pour l’UGTT, la politique mise en place par le gouvernement pour lutter contre le terrorisme attire plus la menace qu’elle ne résout le programme des problèmes élaborés. Ce qui nécessite, selon la centrale syndicale, l’urgence à la repenser pour une action commune plus efficace. L’enjeu est crucial et porte sur l’intérêt national.
La diversification des ressources énergétiques,la rationalisation de la consommation, l’adoption et la mise en œuvre de la loi antiterroriste constituent des choix irréversibles et des enjeux stratégiques pour le pays dirigés par Moncef Marzouki et son gouvernement.