Rabat-Bruxelles : Vers une solution des importations des agrumes ?
La tension persiste entre le Maroc et l’Union Européenne à propos des nouvelles dispositions prises par Bruxelles sur les conditions d’accès des fruits et légumes extracommunautaires au marché européen.
Pour le premier, la réforme des conditions d’entrée de leurs produits sur ce marché est illégale et ne respecte pas les prérogatives de l’Organisation Mondiale du Commerce, ni les accords conclus entre Rabat et Bruxelles.
« Rien ne semble aller » ou encore « Les agriculteurs marocains ne sont pas satisfaits », telles sont les expressions qui qualifient les rapports entre le Royaume et l’UE, son partenaire depuis de nombreuses décennies.
Alors que le mois dernier, Bruxelles annonçait avoir trouvé une solution aux préoccupations de son partenaire, l’actualité récente montre que les divergences vont crescendo au point que la partie marocaine a pris la décision de saisir la Cour de justice de l’UE.
En effet, les déboires des produits agricoles marocains à l’export ne s’arrêtent pas qu’à la tomate, mais frappent également les pommes de terre. De source officielle, les autorités russes ont interdit l’accès au port de saint Petersburg de plusieurs lots de pomme de terre marocaine estimés à cinq cent tonnes que les Russes ont renvoyées à l’expéditeur.
Pour les négociateurs marocains, tout ceci ne présage rien de bon par rapport aux investissements réalisés, aux emplois et pour le climat des affaires.Côté UE, rien n’est encore décidé à propos du devenir des échanges avec le Maroc.
Ce rebondissement dans les divergences qui les opposent depuis le mois dernier, met en exergue le déséquilibre des rapports de force, obligeant le Maroc de saisir la Cour de justice de l’UE pour trouver une solution à ce litige.