Libye : Vers la fin définitive de la crise pétrolière ?
Mercredi, dans la soirée, le chef du gouvernement intérimaire libyen Abdallah Al-Theni a annoncé « la fin de la crise pétrolière » dans le pays, après la reprise par les autorités du contrôle des deux ports ,encore bloqués par les rebelles dans l’est.
Les deux terminaux pétroliers en question sont ceux de Ras Lanouf et d’al-Sedra dont les capacités de production respectives sont de 200 000 et de 350 000 barils par jour. Mais le redémarrage de la production nécessite un peu de temps. Ce développement a été confirmé par le chef des rebelles Ibrahim al-Jadhran qui l’a présenté comme une application de l’accord conclu le 6 avril avec le gouvernement et un « geste de bonne intention » envers le nouveau Parlement élu la semaine passée. L’accord du 6 avril avait permis le déblocage le même mois de deux autres ports toujours dans cette partie du pays, les ports d’Al-Hariga et de Zwitina dont les capacités de production sont respectivement de 110 000 et de 100 000 barils/ jour.
L’annonce du Premier ministre libyen met un terme à un feuilleton d’un an qui a sérieusement perturbé le secteur pétrolier libyen. Depuis juillet 2013, les gardes des installations pétrolières dans l’est du pays, partisans de l’autonomie, bloquaient les ports de cette partie du pays et empêchaient toute exportation de brut. Cette situation a provoqué une baisse de la production du pays de 1.5 millions de b/j en temps normal à 250 000, voire moins. Les retombées sur les cours du pétrole se sont immanquablement faits sentir, aggravées ces derniers jours par la montée en puissance de l’EIIL en Irak qui a suscité des inquiétudes sur l’offre pétrolière du pays.