Libye : La France ferme son ambassade et évacue ses ressortissants
Suite à la détérioration de la situation sécuritaire en Libye, la France a décidé de fermer provisoirement son ambassade à Tripoli et d’évacuer ses ressortissants, comme annoncé mercredi par son ministère des Affaires étrangères.
Dans le cadre de cette opération d’évacuation, la France a collaboré avec les Etats-Unis. 47 personnes ont pu quitter la Libye, dont 30 Français sur les 55 dénombrés par les services consulaires tricolores. Le reste des personnes évacuées sont de nationalité britannique. Par rapport d’autres pays développés, la France s’est exécutée un peu tard. A titre d’illustration, c’est depuis samedi que les USA ont évacué par voie terrestre et sous couverture aérienne leur personnel diplomatique. Entre temps, la situation en Libye ne s’est guère améliorée.
On a signalé qu’une infirmière de nationalité philippine a été victime d’un viol collectif par une milice, qui l’avait enlevée mercredi dans la capitale libyenne. Suite à cet incident, le ministère local de la Santé a appelé les autorités des Philippines à entamer des opérations d’évacuation de leurs concitoyens. A noter qu’environ 13 000 ressortissants de ce pays résident en Libye, parmi lesquels 3 000 médecins et infirmiers.
En l’espace de quelques jours, la situation en Libye s’empire davantage. Mardi à Benghazi, le fief de l’unité des forces spéciales de l’armée, la principale base militaire de la deuxième ville de Libye, a basculé sous le contrôle de groupes djihadistes. Le lendemain, le Croissant rouge a affirmé avoir retiré 35 dépouilles de ce quartier général, comme pour montrer l’intensité des combats précédents. Pire, à en croire un responsable de la même organisation humanitaire, il y aurait encore beaucoup de corps à récupérer. Ce n’est donc qu’un bilan provisoire. A Tripoli, les combats font rage, notamment aux alentours de l’aéroport, fermé depuis le 13 juillet. A l’heure actuelle, ces violences ont d’ores et déjà causé la mort d’une centaine de personnes et 400 blessés au minimum dans la capitale libyenne.