Egypte : Reprise à la Bourse du Caire

Egypte : Reprise à la Bourse du Caire

Très prochainement, la bourse du Caire devrait enregistrer sa plus importante IPO sur les cinq dernières années : Etisalat Misr est en train de préparer une opération de ce type pour une valeur de 500 millions de dollars.

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Si cela se concrétise, la succursale locale du groupe Emirates Telecommunications Corp va signer une introduction en bourse fracassante. En outre, ce groupe de télécoms deviendrait  le premier de son secteur d’activité à être coté à la bourse du Caire. Ce qui est très bénéfique pour une bourse égyptienne qui a perdu bon nombre d’investisseurs depuis 2011 et la révolution.

L’instabilité politique qui s’en est suivie n’a pas contribué à inverser la tendance. A titre d’illustration, Travco, qui a vu sa clientèle touristique chuter à l’époque, n’est finalement pas entré en bourse. Toujours en 2011, Citadel Capital a laissé tomber l’introduction en bourse de sa succursale dans le secteur de l’énergie. Fort heureusement, il y a du mieux actuellement. Pour preuve, l’indice de la bourse égyptienne, l’EGX 30, culmine à plus de 30 % depuis début 2014. Et, pas plus tard qu’au mois de mai dernier, la première entrée en bourse depuis la révolution a été un franc succès : sollicitant « seulement »110 millions de dollars, Arabian Cement a pu réunir une somme de 18,5 fois supérieure à l’offre.

Ce contexte ne peut être qu’encourageant pour Etisalat Misr, d’autant plus que le secteur des télécoms offre, de l’avis de bon nombre d’analystes, plusieurs perspectives sur le continent africain. Pour ce qui est de l’Egypte, le gouvernement a récemment lancé une licence unifiée des télécommunications dans le but de stimuler la concurrence et le dynamisme financier .Par le biais de cette licence, Telecom Egypt aura la possibilité de proposer des services de téléphonie mobile à partir du matériel d’autres opérateurs de mobile et vice-versa. Une disposition qui a poussé d’autres opérateurs, à l’instar d’Orange et de Vodafone, à consentir des investissements supplémentaires dans leurs réseaux locaux en Egypte.

Martin Levalois

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