Lancement d’une enquête sur Air Algérie
L’inspection générale du ministre des Transports Amar Ghoul vient de se voir confier une enquête sur Air Algérie, sur sa gestion et la qualité de ses prestations après le crash du vol AH 5017 au Mali le 24 juillet dernier qui avait fait 116 morts.
L’enquête, qui est annoncée comme « exhaustive », est en fait un audit qui concernera la gestion, l’organisation, le recrutement, l’encadrement et la qualité des prestations d’Air Algérie.Certes, toutes les mémoires sont encore marquées par le crash du 24 juillet, mais plusieurs autres incidents ont poussé les autorités algériennes à cette décision.
Durant tout le mois d’août, les retards dans les vols de la compagnie se sont répétés, notamment ceux en provenance ou à destination de la France où vivent des centaines de milliers d’Algériens. Le même mois, deux avions se sont heurtés au moment de stationner à l’aéroport d’Alger. Et enfin, plus récemment, samedi dernier, un avion de la compagnie qui devait assurer le vol Constantine-Alger avec à son bord 61 personnes a été obligé de faire demi-tour dix minutes après son décollage suite à un problème technique. Les premiers résultats de l’enquête en cours sur le crash du 24 juillet dernier seront dévoilés le 20 septembre à Paris par le Bureau enquête et accidents de la compagnie.
Ces incidents ne servent pas les intérêts de la compagnie aérienne, qui a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 690 millions d’euros, particulièrement à un moment où elle a des ambitions d’expansion .Disposant actuellement d’une flotte de 43 avions, Air Algérie a commandé en janvier huit appareils 737-800 et deux 737-700C en juillet auprès de Boeing. La compagnie aérienne algérienne a également signé un contrat avec Airbus portant sur l’achat de trois long-courriers.