Grève générale en Belgique

Suite à un appel des trois principaux syndicats, la Belgique a connu lundi une grève générale au niveau national. Plusieurs secteurs d’activité ont été perturbés.

Presque tous les services publics étaient à l’arrêt lundi en Belgique. Pour ce qui est des transports, les bus, les métros et les trains n’ont pas bougé de la gare. Depuis la veille, l’espace aérien était fermé pour une durée de 24 heures. Même les établissements du secteur privé à l’instar des écoles, des hôpitaux et autres magasins n’ont pas pu offrir leurs services, l’accès étant bloqué.

Les initiateurs de ce mouvement envisageaient même de faire appel aux transporteurs routiers pour  bloquer les accès vers les grandes villes. Ces organisations syndicales protestent contre la coalition de droite, dirigée par le libéral francophone Charles Michel qui propose de repousser l’âge de la retraite à 67 ans, revoir le système des préretraites, restreindre l’évolution des rémunérations en suspendant provisoirement l’indexation automatique des salaires, épargner dans le secteur de la santé et diminuer les charges patronales sur les salaires de 33 % à 25 %.

Bien entendu, cette situation ne fait pas les affaires du patronat belge. Ainsi, la Fédération des entreprises de Belgique a-t-elle appelé l’Exécutif à conserver ses projets de « saut d’index », autrement dit une limitation des rémunérations de 2% de sorte à générer, sur l’année prochaine,des revenus de 2,5 milliards d’euros (3,3 milliards de dollars) en faveur des entreprises avant de diminuer les charges sociales en 2016 et, de manière plus globale, d’adopter certaines dispositions pour rendre l’économie plus compétitive. A ces propositions, les syndicats répondent en menaçant de durcir le mouvement, soutenu par l’opposition.