2020, année internationale de la santé des végétaux
Les principaux problèmes causés par les ravageurs des cultures et les maladies des plantes vivrières engendrent des pertes économiques de l’ordre de 290 milliards de dollars par an à travers le monde. Au vu de ces énormes pertes, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a décidé de créer deux nouvelles journées internationales et une année entière, 2020, afin de mener des actions efficaces contre ces deux facteurs.
En Assemblée générale, les Nations unies ont approuvé trois nouvelles résolutions qui constituent autant d’initiatives de sensibilisation axées sur la santé des végétaux, la sécurité alimentaire et les légumineuses, fait savoir la FAO. Ainsi, 2020 est décrétée année internationale de la santé des végétaux, le 10 février, Journée mondiale des légumineuses et le 7 juin celle de la sécurité alimentaire.
«L’Année internationale de la santé des végétaux est une initiative clé pour souligner l’importance de la santé des végétaux pour améliorer la sécurité alimentaire, protéger l’environnement et la biodiversité et stimuler le développement économique», a déclaré Maria Helena Semedo, directrice générale adjointe de la FAO, citée dans le communiqué de l’organisation.
Face au changement climatique, la FAO estime que la culture des légumineuses (lentilles, petits pois, fève, haricot blanc, luzerne…) est un «choix intelligent, car elles favorisent l’adaptation tout en contribuant à atténuer ses effets».
Ces légumes secs peuvent être cultivés dans les zones arides aux précipitations limitées (comprises entre 300 et 450 millimètres par an), caractérisées par leur irrégularité temporelle et spatiale, explique la FAO. Grâce à leurs rhizomes, nodules racinaires, permettent de fixer l’azote ce qui réduit la nécessité d’apporter des engrais chimiques.
«Avec près de 40% des cultures vivrières mondiales perdues chaque année à cause des ravageurs, il était essentiel de sensibiliser l’opinion publique et les décideurs à la nécessité de sauvegarder la santé des plantes », argumente l’agence onusienne. Elle relève que sur le plan économique, les maladies des plantes coûtent à l’économie mondiale environ 220 milliards de dollars par an et les insectes nuisibles, environ 70 milliards de dollars.