Afrique: L’émergence en 2035, est-il possible?
Ouverture demain jeudi 19 février 2015, à Bamako au Mali du « Davos africain », sous le thème« l’émergence de l’Afrique à l’horizon 2035 ». Le Forum de Bamako, qui sera présidé par le chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Keïta, aura à mener des réflexions sur les conditions majeures pour l’émergence du continent africain à l’horizon 2035.
A en croire les organisateurs, l’édition 2015 de ce forum, va se focaliser sur la définition des conditions de transformation de la croissance en emplois productifs, salariés et stables. Du 19 au 21 février, la quinzième édition du Forum de Bamako, qui rassemblera 300 invités, va faire une projection sur les 20 prochaines années. 2015-2035.
Selon Abdoullah Coulibaly, l’initiateur du forum de Bamako, il s’agira de se poser mille et une questions notamment « qu’est-ce qui attend nos jeunes d’ici là ? Quelles perspectives pour eux ? Quelle croissance accélérée pour booster l’essor du continent ? ». « Il nous faut donc anticiper sur ces vingt prochaines années » a-t-il déclaré. Faisant un bilan rapide des 20 dernières années de croissance en Afrique, Mr Coulibaly a regretté qu’on « nous parle de croissance à deux chiffres sur le continent sans qu’il y ait forcément une réduction de la pauvreté ».
Il a par ailleurs fait remarquer que « la misère continue et les gens se demandent à quoi sert cette croissance », avant d’ajouter que lors des débats, « il y aura le chef économiste pour l’Afrique de la Banque Mondiale qui va s’exprimer sur la transformation de la structure de l’économie pour que la croissance se conjugue avec les créations d’emplois stables ».
A 20 ans de l’échéance de 2035, Abdoullah Coulibaly se projette sur la main d’œuvre, le développement d’une approche filière, notamment via l’agriculture, l’agro-industrie, la terre, le foncier ainsi que la problématique de l’eau, pour obtenir une production compétitive dans un monde rural.
Espace de réflexion de haut niveau, le Forum de Bamako rassemble chaque année des centaines d’intellectuels, de chefs d’entreprises et de responsables politiques désireux de témoigner et d’échanger sur les enjeux de développement du continent africain.