Cameroun: Modernisation des unités de production de sucres
La Société sucrière du Cameroun (SOSUCAM) va mobiliser en cette année 2015 10 milliards FCFA pour moderniser son outil de production. Cet investissement, rentre dans un programme global de 110 milliards FCFA pour la période 2013-2017, qui devrait permettre à l’entreprise de passer de 120.000 à 160.000 tonnes de sucre par an sur ses sites de Mbandjock et Nkoteng (dans le Centre du pays).
C’est Louis Yinda, le PDG de Sosucam, qui a fait cette annonce tout en précisant que les nouveaux investissements de Sosucam surviennent dans un contexte marqué par la signature prochaine d’une convention cadre entre le gouvernement camerounais et Cosumar, le leader du marché du sucre au Maroc, pour la reprise d’un projet de développement d’un complexe sucrier à Batouri, dans la région de l’Est du pays. D’un montant total de 60 milliards de francs Cfa, ce projet qui vise la création de plantations de cannes à sucre sur 32 000 hectares et une production initiale de 60 000 tonnes par an, a commencé à être développé par le consortium indo-camerounais Justin Sugar Mills, dont la convention avec l’Etat du Cameroun a ensuite été résiliée, officiellement pour divers «dysfonctionnements». Suite à un nouvel appel à investisseurs, Cosumar a été préféré à Somdiaa, groupe auquel fait déjà partie la Sosucam.
Cette annonce de la SOSUCAM, note-t-on, intervient au lendemain de l’annonce par le gouvernement de l’arrivée de l’opérateur marocain Cosumar, appelé à développer un complexe sucrier dans l’interzone Batouri-Bertoua (Est).
Sosumac s’investit aussi dans le secteur énergétique par la production de la biomasse. En effet Sosucam, fait tourner ses usines grâce à la combustion des déchets de canne à sucre.
Selon des propos rapportés dans la presse locale citant, la structure de production de l’électricité au Cameroun, la biomasse apparaît comme le parent pauvre, avec seulement 1% de contribution à la production globale. L’hydro-électricité caracole à 73,3%, contre 25,5% pour le thermique.
Rappelons que SOSUCAM est la filiale du groupe français Somdiaa, celle qui détient actuellement le monopole de la production locale, pour une demande estimée à 300.000 tonnes, est l’un des plus gros employeurs du Cameroun avec quelque 7500 salariés.