Maroc : Favorables perspectives pour l’économie en 2015
Selon les analyses du crédit agricole, l’économie du Maroc connaitra une croissance de 4,5%, si des pesanteurs externes ne compromettent pas ces prévisions. « À moins d’un nouveau choc externe ou interne (politique ou social), les perspectives pour 2015 s’améliorent », indique la note «Perspectives Emergents » publiée ce 27 février 2015.
L’amélioration du déficit budgétaire pourrait aussi libérer des fonds pour l’investissement, réduire les délais de paiement et renforcer le BTP qui peine, analysent les économistes. La dépréciation voulue du taux de change aura aussi des effets favorables, alors que les prix du pétrole sont bas. Mais attention à la situation sociale fragile en cas de rebond des prix, prévient le Crédit agricole.
En 2015, quatre éléments influeront sur les performances économiques, précise la note, qui ajoute que chacun des éléments a une perspective favorable à court terme. « Perspectives Emergents » souligne que la croissance européenne devrait s’accélérer (de 0,9% à 1,3%), soit près de 0,2 point supplémentaire pour le Maroc. La production agricole qui pourrait enregistrer un record équivalent voire supérieur à celui de 2013, apportant près de 2 points de croissance supplémentaire a fait ressortir la note. Quant aux Investissements Directs Etrangers (IDE), les économistes assurent que les perspectives sont favorables grâce à certains projets, notamment dans l’immobilier et la santé.
La baisse du prix du pétrole a également été analysée par crédit agricole. En janvier 2015, les importations de pétrole représentaient 15% des importations totales marocaines, contre 27% un an plus tôt.
Dans l’ensemble, la croissance au Maroc gagnerait 2 points et passerait ainsi de +2,4% en 2014 à près de +4,5% en 2015, selon les analystes du Crédit agricole.
Le dernier rapport article IV sur l’économie marocaine « reflète l’opinion positive qu’a l’institution sur la gestion économique du pays» indique la note qui poursuit que les agrégats macro-économiques du Maroc ne sont pas pour autant reluisants mais aussi lestés par les importations de pétrole et le déficit commercial qui a atteint 20% du PIB.
Il est en partie contrebalancé par les revenus du tourisme et les transferts de la diaspora marocaine et se traduit par un déficit courant de 10% du PIB que le pays doit donc financer chaque année.