Ouagadougou donne rendez-vous au monde autour du Karité
Plus de 500 acteurs de la filière Karité se réuniront du 23 au 25 mars prochain dans la capitale burkinabé. Ouagadougou sera pour ces trois jours une vitrine pour la promotion du beurre de Karité, ceci dans le cadre d’une conférence mondiale.
Ce sera un conclave d’envergure internationale dont les 500 participants viennent « des activités de la collecte, de la production et de la transformation mais aussi des grands acheteurs d’Afrique et du monde entier », a expliqué Mamounata Velegda, la présidente de la filière karité au Burkina Faso.
L’organisation de cette rencontre marque le regain d’intérêt que suscite désormais le karité dans la sous-région ouest africaine. En effet, l’oléagineux s’est imposé au Burkina Faso comme le quatrième produit agricole en termes de recettes d’exportations, après le coton, les produits animaux et le sésame.
Cette évolution est due à plusieurs facteurs dont l’importance croissante qu’acquiert le karité dans des secteurs comme les cosmétiques.
Selon une étude sur l’intégration commerciale réalisée en 2007 avec l’aide de la Banque mondiale et reprise dans la stratégie nationale de promotion des exportations, la filière karité a été identifiée comme porteuse pour le Burkina Faso.
La filière, selon les statistiques du ministère en charge de l’agriculture, génère annuellement depuis 2011, environ 20 milliards de FCFA de recettes d’exportation. Le volume des amandes exportées est passé de 69 000 tonnes en 2010 à plus de 120 000 tonnes en 2013.
Au Burkina Faso, le karité occupe au moins 70% de la superficie du territoire et chaque année, environ 850 tonnes de noix sont produites et plus de 250 tonnes de beurre de karité transformées. La filière occupe plus de 500.000 femmes dans le milieu rural.
Rappelons qu’en 2009, acheteurs internationaux, négociants en beurre de karité, coopératives féminines œuvrant dans la collecte des noix brutes, transformateurs, chercheurs et ONG venant d’au moins 12 pays de l’Afrique de l’Ouest et d’une vingtaine d’autres pays du monde, s’étaient réunis à Ouagadougou pour réfléchir aux voies et moyens possibles d’amélioration de la gestion de la production.