Mauritanie: Fin de la grève dans le secteur minier
Reprise du travail ce vendredi 03 avril 2015, dans les mines de fer au nord de la Mauritanie, suite à un accord conclu entre les syndicalistes et la Société nationale industrielle et minière de Mauritanie (SNIM), jeudi soir après 9 semaines de grève pour des augmentations de salaires.
Après trois jours d’âpres négociations les deux parties sont finalement parvenues à un accord qui scelle la fin de la grève. « Les grévistes ont obtenu leur retour au travail sans aucune poursuite, la réintégration de leurs collègues licenciés durant la grève et trois mois de salaires », a déclaré Mohamed Ould Abdallahi dit Nahah, un responsable de la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM), regroupant plusieurs syndicats du secteur.
« Les trois mois de salaires qui seront versés immédiatement comprennent un mois de bonification, un mois de bonus sur la production et un salaire sous forme de prêt remboursable en 2016 », a expliqué Mr Abdallahi, sans d’autres précisions sur le montant.
En outre, il est annoncé l’ouverture de négociations dans 48 heures autour de la plateforme revendicative des miniers qui comporte pour l’essentiel des améliorations de salaires et des bonifications sur la production.
La Société nationale industrielle et minière de Mauritanie, qui contribue à raison de 25% à 30% au budget de l’Etat mauritanien, était paralysée par l’arrêt de travail depuis le 28 janvier, notamment à Zouérate où se concentre l’essentiel de la production de fer du pays. La SNIM compte quelque 6.000 emplois directs, dont 4.500 à Zouérate.
Le 26 mars, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avait appelé les grévistes de la SNIM à reprendre le travail, expliquant que la société était confrontée à des difficultés liées à la baisse des prix du fer sur le marché de près des deux tiers ces dernières années.
Le fer constitue l’essentiel des exportations de la Mauritanie loin devant la pêche et le pétrole. Le pays en produit environ 12 millions de tonnes par an, dont 80% sont vendus à la Chine et le reste à des pays européens.