Le Conseil national de l’entreprise, un forum et un moment éminemment importants pour la CGEM

Le Conseil National de l’Entreprise (CNE) constitue un forum et un moment éminemment importants pour la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), a affirmé M. Mohamed Horani, président de la Confédération.

Le Conseil national de l’entreprise « nous réunit pour faire le point sur l’état de nos entreprises et esquisser les perspectives de leur évolution à court et moyen termes », a indiqué M. Horani dans une allocution à l’ouverture des travaux du Conseil tenu, samedi à Saïdia, sous le signe « entreprise marocaine : oser et innover ».

Le président de la CGEM, qui a entamé son intervention par un aperçu sur la conjoncture économique internationale, a relevé l’importance de gérer cette phase « en juste prudence pour sauvegarder le tissu économique national des attaques qui le guettent », et de donner toutes les chances à l’entreprise marocaine de construire durablement les ressorts de sa compétitivité.

Le management public et le management privé, chacun à son niveau de responsabilité, sont appelés à une convergence positive aux divers plans de la vision, des objectifs et des programmes prioritaires, a-t-il ajouté, soulignant que « le Maroc est, fort heureusement, dans un cycle décennal de croissance relevée ininterrompue, d’amélioration du niveau de vie et de baisse de la pauvreté, soutenu par des réformes structurantes ».

Et M. Horani d’enchaîner « nous devons en profiter et maintenir le cap, en assurant une harmonie et complémentarité de nos actions réciproques, en osant des réformes plus audacieuses devenues nécessaires, en optimisant nos ressources et en les affectant de manière encore plus rationnelle aux programmes prioritaires que nous devons sélectionner avec soin ».

Mettant l’accent sur les défis majeurs à relever durant la décennie à venir, il a indiqué que la CGEM a décidé de lancer une étude stratégique 2020 pour affiner sa vision et prioriser les actions en les calant aux stratégies nationales.

Il a également fait savoir que la Confédération, animée par la volonté d’innover en ce qui concerne sa méthodologie, compte cette année présenter ses propositions relatives à la loi de finances sous une nouvelle forme, précisant que la démarche consiste à inscrire « nos propositions dans le cadre d’une vision à moyen et long termes, de poser des liaisons entre politique économique et besoins de compétitivité des entreprises, et partant de croissance économique nationale et d’attractivité de notre pays ».

Pour leur part, le directeur général de l’Agence de développement de l’Oriental, M. Mohamed M’Barki, et le président du conseil régional de l’Oriental, M. Ali Belhaj, ont mis en avant la dynamique de développement sans précédent que connaît la région de l’Oriental sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI.

Des efforts louables ont été consentis, principalement depuis 2003, date à laquelle le Souverain avait annoncé la mise en place d’une feuille de route pour le développement de l’Oriental, visant son désenclavement et son intégration dans la dynamique globale de développement, ont-ils souligné, notant que les chantiers structurants réalisés ou en cours de réalisation obéissent à une vision stratégique destinée à renforcer l’attractivité et la compétitivité de la région, et à confirmer sa position comme un véritable pôle économique national.

Ils ont, à cette occasion, invité les opérateurs économiques à venir investir et créer des PME-PMI dans cette région qui compte quelque deux millions d’habitants et qui jouit d’une position géographique stratégique.

De son côté, M. Mohamed Chafiki, directeur des études et des prévisions financières au ministère de l’Economie et des Finances, a mis en exergue le niveau excellent de partenariat entre les secteurs public et privé qui, a-t-il dit, partagent les mêmes visions et les mêmes ambitions.

Exposant la situation économique du Maroc durant les premiers mois de cette année, il a souligné notamment le retour plus rapide que prévu du PIB non agricole au niveau d’avant crise, ainsi que les perspectives prometteuses de croissance en 2010 et 2011.

Une nette reprise est attendue des activités non agricoles (5 pc en 2010 après 1,4 pc en 2009) se traduisant par une croissance globale de 4,3 pc en 2010 au lieu de 3,5 initialement prévue, a-t-il dit, ajoutant qu’en 2011, le taux de croissance s’établirait à 5,2 pc avec une progression du PIB non agricole de 5,6 pc.

La réunion du Conseil a été marquée aussi par des débats axés sur les thèmes « la loi de finances 2011 : nouvelle approche » et « les enjeux de l’export et le développement régional ».(MAP)

Martin Levalois

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