Afrique du Sud : Des réacteurs nucléaires pour gérer la crise énergétique
Devant le parlement ce mardi 19 mai 2015, la ministre sud-africaine de l’Energie, Tina Joemat-Petterson, a indiqué que son pays fera le choix du fournisseur de ses nouveaux réacteurs nucléaires d’ici fin 2015, en précisant que l’appel d’offre devait être lancé entre juillet et septembre prochain.
« Nous allons démarrer le processus d’achat nucléaire au deuxième trimestre de l’année fiscale en cours pour sélectionner un partenaire stratégique ou plusieurs partenaires de façon juste, transparente, concurrentielle et efficace en terme de coûts », a déclaré Tina Joemat-Petterson devant les élus locaux, tout en ajoutant : « Nous prévoyons de présenter le résultat de cet appel d’offres au Cabinet (exécutif) avant la fin de l’année ».
La ministre de l’Energie qui est allée faire son discours annuel de présentation budgétaire, a aussi rappelé aux députés que le «projet dit de Pretoria» qui consiste à acheter six à huit nouveaux réacteurs (9.600 MW), date depuis le début des années 2000.
Sa réalisation est controversée, notamment du fait de son coût évalué à 50 milliards de dollars environ (40 milliards d’euros), a-t-elle laissé entendre. Dans cette perspective, le pays de Nelson Mandela, investit dans son capital humain. La ministre Joemat-Petterson a souligné que la Russie avait offert cinq bourses d’études cette année, et que 50 stagiaires en industrie nucléaire étaient en Chine, 250 autres devant suivre.
Pour fournir les nouveaux réacteurs, cinq pays que sont la France, les Etats-Unis, la Russie, la Chine et la Corée du Sud, ont tous signé des accords préalables avec l’Afrique du Sud.
L’Afrique du Sud dépend beaucoup de ses gisements de charbon qui assurent près de 90% de sa production d’électricité. Son réseau au bord de la saturation, souffre d’une mauvaise maintenance, et du retard pris par la construction de nouvelles centrales.
L’acquisition de ces nouveaux réacteurs nucléaires va permettre au pays de produire suffisamment d’électricité pour juguler la crise énergétique à laquelle il fait face depuis fin novembre 2014, et caractérisée par des délestages qui ont ralenti l’économie sud-africaine.