UEMOA : Un rééquilibrage des finances publiques s’impose

UEMOA : Un rééquilibrage des finances publiques s’impose

gouverneur-beceoLa Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) invite les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) à procéder à un rééquilibrage de leurs finances publiques.

Réuni pour sa deuxième session ordinaire de l’année 2015, le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la BCEAO, a jugé que ce rééquilibrage est nécessaire à moyen terme.

«Le Comité a noté, en examinant la situation des finances publiques de la zone, le maintien des déficits publics à des niveaux élevés, en liaison avec l’importance des investissements dans les infrastructures en cours dans la plupart des Etats», a déclaré ce mercredi à Dakar, Tiémoko Meyliet Koné, le gouverneur de la BCEAO.

«Ce rééquilibrage doit être conforme aux dispositions du pacte de convergence, de stabilité et de croissance adopté dans l’UEMOA en janvier 2015 », précise le président du Comité de Politique Monétaire.

Selon le gouverneur, les conditions monétaires se sont assouplies au cours du premier trimestre 2015 au sein de l’UEMOA. Ceci « suite à l’appréciation du taux d’intérêt sur le compartiment à une semaine du marché interbancaire atténuée par la dépréciation du taux de change réel », a affirmé M. Koné.

«Le CPM a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêts minimum de soumission des opérations d’appels d’offres d’injection de liquidités et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal respectivement à 2,50% et 3%. Quant au coefficient de réserves obligatoires applicables aux banques, il demeure inchangé à 5%», a-t-il annoncé.

Quant à la situation économique de l’Union, le gouverneur a fait observer la progression du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre 2015 à un rythme de 6,2% soutenu notamment par la vigueur du secteur tertiaire.

Revenant aux prix, le CPM a noté une légère hausse du taux d’inflation qui est passé de 0,4% à fin décembre 2014 à 0,5% à fin mars 2015. Le renchérissement des produits alimentaires, des matériaux de construction et des services liés au logement dans certains pays, explique cette situation.

Aliste Flandrain

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