Le président angolais en Chine pour renflouer les caisses vides de son pays

Le président angolais en Chine pour renflouer les caisses vides de son pays

dos_santos_et_leiLe président angolais José Eduardo dos Santos a entamé lundi dernier, une visite officielle en Chine, où il compte solliciter un soutien financier du gouvernement chinois, alors que son pays, deuxième producteur d’or noir en Afrique, traverse de sérieuses difficultés budgétaires en raison de la chute des cours du pétrole.

La visite de Dos Santos en Chine intervient au moment où l’économie angolaise est mise à mal par la chute des cours du pétrole. Le président angolais, qui limite au maximum, ses déplacements à l’étranger, devrait négocier une nouvelle ligne de crédit avec Pékin, selon la presse portugaise.

Depuis 2004, la Chine a ouvert une ligne de crédit de 15 milliards de dollars au profit de l’Angola, converties en travaux exécutés par des entreprises chinoises dans le pays. En retour, Luanda rembourse Pékin en exportant près de la moitié de son brut vers la Chine.

En début d’année, l’Angola, qui produit 1,7 million de barils de pétrole par jour, a vu son budget diminuer d’un quart en raison de l’effondrement de ses recettes pétrolières. Depuis, le pays fait face à un manque accru en liquidités, sa monnaie s’est dévalorisée et l’activité économique tourne au ralenti.

Malgré ces difficultés, la défense et la sécurité continuent à absorber la plus grosse part du budget angolais, devant l’éducation et la santé, une constante depuis 2002, en dépit des vives critiques de la société civile. Les dépenses militaires angolaises ont atteint 6,8 milliards de dollars en 2014, les deuxièmes plus importantes d’Afrique derrière l’Algérie, selon une étude de l’Institut international sur la paix de Stockholm publiée en avril.

Sortie d’une violente guerre civile en 2002, l’Angola connaît depuis un fort développement économique grâce à la manne pétrolière. Malgré cette richesse, plus de la moitié des Angolais vivent avec moins de deux dollars par jour.

Agnès Molitor

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