Le NEPAD veut investir 10 milliards $ dans des projets d’infrastructures et d’agriculture
L’agriculture est le secteur qui occupe le plus, la population active africaine. Un secteur donc porteur de croissance et de développement.
Partant de cette conviction, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) veut investir davantage dans ce secteur. Il a annoncé la création de plateformes d’investissements pour soutenir les projets d’infrastructures et d’agriculture.
Grace à son projet Grow Africa, le Nepad compte injecter 10 milliards de dollars dans le secteur agricole dans douze pays africains.
Selon le secrétaire exécutif du Nepad, Ibrahim Assane Mayaki, ce sont 200 sociétés qui ont décidé de mettre cette enveloppe à la disponibilité de l’organisme panafricain. «Nous sommes satisfaits des déclarations d’intention des acteurs du secteur privé. Mais on souhaite qu’elles deviennent rapidement des engagements concrets», a indiqué Mayaki.
Ibrahim Assane Mayaki, soulève le fait que l’Afrique souffre toujours d’un déficit de confiance de la part des investisseurs étrangers, malgré l’amélioration du climat des affaires et des cadres de régulation. «Je constate toujours une peur d’investir en Afrique qu’on ne retrouve pas en Asie», a-t-il laissé entendre, avant d’ajouter «Nous devons continuer de travailler pour rassurer et renforcer des liens de confiance entre l’Afrique et le secteur privé».
Pour contourner ce problème, le Nepad vient de lancer Grow Africa, qui consiste à mettre sur pied des plateformes d’investissements. « L’idée est de permettre au secteur privé de s’impliquer plus dans le financement de grands projets d’infrastructures», rassure Mayaki.
Ces 10 milliards qui seront engrangés, vont être dirigés vers des projets à dimension régionale, annonce le secrétaire exécutif du Nepad. «Je crois en les vertus des corridors pour booster les échanges commerciaux. Je cherche à accélérer la réalisation de projets régionaux tels que le corridor nord-sud en Afrique centrale, le corridor central en Afrique de l’Est, le corridor littoral Dakar-Abidjan-Lagos. A chaque fois, il faut réaliser des infrastructures. Mon objectif est de les rendre « bankables » pour les investisseurs africains et étrangers», a-t-il dit sur un ton ambitieux.