L’Ethiopie table sur 500 millions $ de recettes annuelles pour sa filière sucrière
L’Ethiopie compte construire avant la fin de 2015, trois nouvelles usines sucrières qui vont permettre au pays, non seulement de satisfaire la demande interne, mais aussi d’engranger 500 millions de dollars annuellement.
Cette réforme de la filière sucrière, répond à l’ambition de l’Ethiopie d’accroître sa production à 25.000 tonnes de cannes à sucre par jour. Selon le ministre éthiopien de l’Industrie, Ahmed Abtew, la redynamisation de la filière sucre va également permettre au trésor public éthiopien d’améliorer ses recettes à hauteur de 500 millions de dollars par an.
Cet argent va servir à «soutenir le rythme et les finances de ses multiples mégaprojets dans divers autres domaines», indique-t-on à Addis-Abeba.
L’Ethiopie dispose d’importants atouts naturels (terres arables, climat, ressources hydriques) et humains propices à l’agriculture en général, et à la culture de la canne à sucre en particulier. Allant dans ce sens, le conseiller économique et commercial de l’Union Européenne en Ethiopie, Tewodros Worku, a déclaré que «pour la culture de la canne à sucre, l’Ethiopie est idéale. Tout est là : les terres disponibles, la qualité du sol ; le climat, l’eau des rivières. Même la main-d’œuvre qui est incroyablement moins chère».
Ceux sont les sites de Tendaho, Kesem et Kuraz qui vont abriter les trois nouvelles unités de production de sucre en Ethiopie d’ici novembre 2015.
En 2010, l’Ethiopie a lancé un plan quinquennal visant à promouvoir la croissance du pays en accordant une place privilégiée au secteur agricole. Le pays a ainsi consenti près de 5,5 milliards de dollars pour la construction de dix usines de production de sucre sur l’ensemble du territoire national, sur une superficie de cinq millions d’hectares. Le projet est porté par l’Ethiopian Sugar Corporation, la structure en charge de la production et de la commercialisation du sucre.