Les difficultés économiques de l’Afrique du Sud imputées à l’Apartheid

Les difficultés économiques de l’Afrique du Sud imputées à l’Apartheid

zuma-aprtheidLe président sud-africain, Jacob Zuma a estimé mardi, que les difficultés économiques rencontrées par son pays étaient notamment dues à des « problèmes historiques complexes » que n’ont pas connus d’autres Etats africains,.

« Les autres pays en Afrique n’ont jamais eu d’économie basée sur des questions raciales », allusion faite à l’époque de l’Apartheid, a lancé Zuma au cours d’un point presse où il a fait le bilan des réformes engagées par le gouvernement depuis le début de cette année.

« Quand on se compare aux autres pays, nous oublions toujours d’où nous venons et que nous devons résoudre l’héritage de l’apartheid qui va nous suivre pendant encore longtemps », a-t-il ajouté.

Le chef de l’Etat sud-africain a notamment fait référence à la loi de 1913, un texte qui limitait l’accès à la terre pour les populations autochtones, « qu’aucun autre pays » n’a connu selon lui.

« C’était une forme de colonisation un peu spéciale qui a engendré des conditions particulières faisant de l’Afrique du Sud ce qu’elle est » aujourd’hui, a estimé Zuma, refusant cependant de voir « tout en noir » concernant la situation économique de son pays.

La question des suppressions de postes dans le secteur minier, a été également un sujet de discussion entre le président sud-africain et les journalistes. Le secteur qui doit rester « l’épine dorsale de l’économie du pays »  est une « sérieuse inquiétude pour le gouvernement » a indiqué le président Zuma.

En juillet, le numéro trois mondial du platine, Lonmin, a annoncé la suppression de 6.000 emplois en Afrique du Sud. Six autres grandes compagnies minières avaient également annoncé des suppressions d’emplois ces derniers mois.

Le 5 août dernier, le ministre sud-africain des mines Ngoako Ramathlodi avait annoncé le début de négociations tripartites du gouvernement avec les grandes compagnies minières et les syndicats pour sauver les emplois.  Ramathlodi a laissé entendre que ces négociations sont cruciales pour la santé économique du pays alors que la croissance est en berne et que le chômage dépasse déjà la barre des 25%.

Aliste Flandrain

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