Le système bancaire marocain, secteur résilient face à la crise internationale
Le système bancaire marocain est considéré aujourd’hui comme un « pilier solide de l’économie nationale, un secteur résilient dans le contexte international de turbulences économiques et sociales », a souligné le président du Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM), M. Othman Benjelloun.
S’exprimant lors de la quatrième réunion du Conseil National du Crédit et de l’Epargne (CNCE), M. Benjelloun a relevé, à cet égard, le développement du réseau bancaire à travers l’ensemble des régions du Royaume grâce aux investissements humains, logistiques et technologiques que les banques ont consentis chaque année.
Le taux de bancarisation s’élève à 47 pc, a-t-il précisé, notant que depuis l’année 1995, le taux d’épargne, en pourcentage du PIB, fut multiplié par 2 et le taux d’investissement, exprimé en pourcentage de ce PIB, a cru de 10 points pour atteindre le niveau de 40 pc.
Au cours des 15 dernières années, les fonds propres des banques sont 6 fois plus élevés qu’en 1995 alors que les résultats nets furent multipliés par 6, a ajouté M. Benjelloun.
Le président du GPBM a rappelé les engagements pour la décennie à venir pris aux Assises nationales de l’Industrie tenues en avril dernier, citant notamment l’élargissement de la bancarisation, le pari de l’intelligence collective et l’engagement de faire du Maroc une plateforme régionale de production vers l’Europe, l’Asie et l’Afrique subsaharienne.
Pour sa part, le président de l’Association professionnelle des sociétés de financement (APSF) a affirmé que l’activité des sociétés de financement s’est « bien comportée » en 2009 avec un encours de près de 78 milliards de dirhams (MMDH), soit une progression de 11,3 pc par rapport à fin 2008.
La progression de l’encours de 11 pc enregistrée en 2009 comparativement à la progression de 22 pc réalisée en 2008 s’explique par « des conditions d’octroi de crédit plus resserrées et une vigilance plus accrue des sociétés membres face au risque de crédit », a-t-il indiqué.
Les sociétés de financement ont développé leurs propres outils de score et ont partagé leurs informations grâce au Système d’aide à l’appréciation du risque (SAAR), a ajouté le président de l’APSF.
Cette réunion, présidée par le ministre de l’Economie et des Finances, a été consacrée à l’examen des questions relatives au développement de l’épargne et à l’évolution de l’activité des établissements de crédit.
Elle s’est déroulée en présence du gouverneur de Bank Al-Maghrib, et des représentants des établissements de crédits et de plusieurs personnalités du monde de l’économie et des Finances.(MAP)