Cameroun : Vers le relèvement de la pression fiscale
Au Cameroun la Direction générale des impôts (DGI) a préconisé le relèvement du taux de la pression fiscale de 13 à 18% sur le moyen terme, appelant le gouvernement à introduire de nouvelles taxes dès l’année prochaine.
Lors de la session parlementaire consacrée à la discussion et à l’adoption du budget de l’Etat, les députés camerounais vont se prononcer sur les trois nouvelles taxes proposées par le gouvernement camerounais dans la Loi de finances 2016.
Le commerce, le gaz industriel et les télécommunications, sont les secteurs qui seront touchés par les trois nouvelles taxes, a-t-on appris jeudi de sources proches du Groupement inter patronal du Cameroun (GICAM).
Selon des explications émanant du Gicam, le Cameroun veut cibler ces secteurs porteurs pour s’assurer d’atteindre ses objectifs budgétaires en 2016. L’année prochaine, le budget pourrait s’équilibrer en recettes et en dépenses à 4249,8 milliards francs CFA. Une enveloppe en hausse de plus de 503 milliards de francs CFA par rapport à 2015 dont l’enveloppe globale est de 3746,6 milliards de francs CFA.
L’introduction de la taxe sur les transactions financières en cash devrait concernée tous les agents économiques, et la taxe sur la distribution du gaz industriel dans le pays.
En ce qui les télécommunications, le gouvernement camerounais propose la taxe sur les communications électroniques à laquelle seront assujetties les entreprises de communication audiovisuelle, de téléphonie mobile et les fournisseurs d’accès internet.
L’entrée en vigueur des nouvelles taxes consacrerait la « pression fiscale » dénoncée par des organisations de défense des droits de consommateurs. La Direction générale des impôts (DGI), se défend et estime que le taux de pression fiscale qui se situe à 13% dans le pays, est encore «faible» par rapport à la moyenne africaine.
