Algérie : L’ouverture des agences de banques à l’étranger, pas encore d’actualité
Interpellé par un député sur la possibilité d’ouvrir des agences de banques algériennes à l’étranger, le ministre algérien des Finances, Abderrahmane Benkhalfa a affirmé que le processus d’ouverture d’agences de banques publiques algériennes à l’étranger était complexe, notamment au regard de la situation actuelle du secteur bancaire national.
Pour une effectivité de l’ouverture des agences de banques algériennes à l’étranger afin de contribuer au développement de l’économie nationale, le ministre a estimé que cela exigeait « la finalisation du processus de reformes bancaires en cours ». La finalisation de ce processus est « une condition sine qua non » pour permettre aux banques publiques de se conformer aux normes internationales et d’être « plus aptes » à s’implanter à l’étranger et à investir avec succès, a souligné M. Benkhalfa.
La maîtrise des outils de gestion et de financement modernes fait partie des conditions « préalables et essentielles » pour mener à bien le processus d’extension de ces activités à l’étranger « qui ne peut se réaliser sans l’acquisition des qualifications » exigées au niveau international.
Outre les moyens et les dispositions techniques, le ministre a mis en avant les capacités financières des banques, précisant que la politique d’extension requérait « des capitaux importants » pour favoriser l’adaptation des établissements financiers pour être au diapason des changements dictés par de « nouvelles donnes ».
L’ouverture doit s’inscrire, selon le ministre, dans le cadre « d’une stratégie globale du secteur banquier public » d’une part, et « d’une stratégie spécifique définie par chaque banque, en fonction de ses spécificités et priorités », d’autre part.
En contrepartie, le ministre des Finances a reconnu que l’ouverture vers l’étranger renfermait plusieurs avantages, dont la promotion des offres des banques publiques, destinées à la communauté nationale établie à l’étranger, notamment les crédits immobiliers entre autres produits adaptés aux besoins de cette catégorie.
L’opération permettra aussi d’accompagner les sociétés algériennes publiques et les producteurs dans le processus d’extension, de présenter et de commercialiser leurs produits sur les marchés internationaux, ce qui contribuera « à insuffler une nouvelle dynamique à l’économie nationale et à améliorer la balance de paiements ».