Gabon : Le FMI analyse la situation macroéconomique
A l’issue de sa dernière mission opérée au Gabon, qui s’est achevée le 10 décembre dernier, le Fonds monétaire international (FMI), vient de rendre public son rapport faisant état d’une «conjoncture économique difficile» et d’une «épreuve majeure pour la résilience macroéconomique du Gabon».
Dans son rapport, le FMI estime par ailleurs, que «la chute des prix du pétrole souligne le besoin de mettre en œuvre la stratégie de croissance à moyen terme, mais complique le financement de ce plan».
La mission dirigée par Montfort Mlachila, relève que la baisse de 40% des prix internationaux du pétrole depuis 2014 (en francs CFA) constitue un choc de grande envergure pour l’économie du Gabon.
«Malgré d’importants ajustements budgétaires effectués depuis le deuxième semestre 2014, l’endettement public progresse à grande vitesse, alors que les dépôts de l’État et les réserves de change auprès de la banque centrale diminuent », note l’institution financière internationale.
«En dépit de cet ajustement considérable et des retards des dépenses d’investissement durant le premier semestre 2015, le choc pétrolier a exercé de nouvelles pressions sur la marge de manœuvre budgétaire, qui continue de se contracter fortement», relève le FMI.
Devant une telle situation le fonds suggère aux autorités gabonaises de diversifier l’économie du pays, notamment par la mise en œuvre du Plan Stratégique Gabon émergent (PSGE).
En matière de finances publiques, le FMI propose de «stimuler les recettes non pétrolières en élargissant l’assiette fiscale, essentiellement par le biais d’une réduction des exonérations fiscales et d’une amélioration de l’administration fiscale». Le Gabon est également invité à «diminuer les dépenses courantes ciblées jugées pas ou peu efficaces, en contenant surtout la croissance de la masse salariale et en éliminant les subventions aux carburants restantes, tout en préservant les dépenses sociales».
Le développement du système financier , l’amélioration de l’accès des PME aux services financiers, la création des bureaux d’information sur le crédit et l’amélioration du fonctionnement des registres du cadastre et du commerce, la simplification des procédures d’enregistrement et de recouvrement des garanties, le renforcement de la défense des droits des créanciers et la mise en œuvre de l’initiative de micro-finance, sont entre autres pistes à explorer par le pays d’Ali Bongo.