Maroc : Le port de Casablanca passe au « NON STOP »
A partir du 1er janvier 2016, le port de Casablanca, principal port du Maroc, va fonctionner de façon ininterrompue en passant à trois shifts, c’est-à-dire, trois équipes qui se relayeront pendant 24 heures à raison de 8heures pour chaque shift.
Cette mesure vise à diminuer le coût de passage portuaire dans ce port qui reste cher en raison de sa situation en plein centre ville et améliorer la cadence de déchargement jugée lente par les opérateurs.
Selon le gestionnaire portuaire de la plateforme opérations de l’import-export, le délai de séjour moyen au port de Casablanca est passé de 11,5 à 6,2 jours entre juillet 2013 et octobre 2015. Néanmoins, il reconnait que beaucoup reste à faire. Actuellement le port ne dispose que de deux scanners, pas suffisants pour traiter un volume de 26 millions de tonnes de marchandises et 840.000 tonnes transportées en 2014.
Pour l’Association des transitaires agréés en douane, ce nouvel horaire, ne permettra pas de résoudre le problème de la congestion du port, qui tient davantage à l’insuffisance de scanners, du nombre des bascules et d’organisation de l’exploitation de l’outil portuaire de manière générale.
«Marsa-Maroc, qui enregistre les flux les plus importants, ne dispose que d’une bascule. Ce qui amène souvent la Douane à délivrer des bons de sortie sous réserve de pesage », relève l’association.
Au delà de ces problèmes, les opérateurs pointent du doigt la faible concurrence au niveau de la manutention entre Marsa Maroc (qui refuse par exemple aux navires disposant de leurs moyens de manutention d’en faire usage) et Somaport, le 1er opérateur portuaire privé du port de Casablanca.
En élargissant la manutention à d’autres acteurs, la cadence au port de Casablanca s’en trouvera augmentée, selon les opérateurs, de plusieurs heures.