Egypte: La croissance de l’Afrique au centre des débats du «Forum Africa 2016»
Le Forum Africa 2016 a pris fin ce dimanche dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, après avoir permis aux dirigeants du continent rassemblés pour ce sommet de deux jours, d’étudier les opportunités de l’Afrique de profiter de son taux de croissance attractif pour accroître ses échanges commerciaux et attirer les investissements dans le continent.
Il faut « encourager le commerce et les investissements sur notre continent afin de renforcer la place de l’Afrique dans l’économie mondiale », a déclaré le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi à l’ouverture du forum.
La rencontre organisée par l’Union africaine et le Marché commun des Etats d’Afrique australe et de l’Est (COMESA), a vu la participation de plus de 1.200 responsables africains, dont les présidents du Soudan, du Nigeria et du Gabon ainsi que des dizaines de ministres et de décideurs économiques.
L’objectif du forum Africa 2016 était «de discuter des moyens de promouvoir le commerce et les investissements en Afrique, en se concentrant sur la participation du secteur privé », a indiqué Omar Ben Yedder, un des organisateurs.
Les intervenants ont suggéré de mettre l’accent sur le développement des infrastructures. « Les investissements dans les infrastructures vont révéler le vrai potentiel de l’Afrique », a souligné le secrétaire général du COMESA, Sindiso Ngwenya, rappelant que les échanges commerciaux et les investissements au sein du groupe sont ainsi passés de 837 millions de dollars en 2007, à 12 milliards aujourd’hui.
« L’Afrique se porte bien, malgré les défis », a résumé le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, précisant que l’économie du continent devrait croître de 4,4% en 2016 et 5% en 2017, un taux bien supérieur à celui des pays développés.
De son côté, le président du Nigeria, Muhamadu Buhari a regretté que ces perspectives encourageantes soient menacées par les risques sécuritaires auxquels font face de nombreux pays.
« Le nouveau problème qui handicape les investissements, c’est le terrorisme international », a souligné le président nigérian, précisant que «d’importantes ressources qui pourraient être allouées au développement sont utilisées pour faire face à des problématiques sécuritaires ».
Les débats du forum ont également porté sur les secteurs de l’énergie et de l’agriculture comme facteur de développement.