L’Afrique de l’ouest part en campagne contre la mouche des fruits

L’Afrique de l’ouest part en campagne contre la mouche des fruits

Cedeao-portadaDeux organisations régionales, ont lancé ce mardi à Dakar, le projet d’appui du plan régional de lutte et de contrôle des mouches des fruits (PLMF) en Afrique de l’ouest.

Initié par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), le projet a eu le soutien financier de l’Union européenne (UE) et de l’Agence française de développement (AFD).

«Ce projet revêt une importance capitale pour le secteur fruitier en général et plus particulièrement la filière mangue de l’Afrique de l’Ouest », a indiqué Paco Sérémé, directeur exécutif du Conseil ouest et centre-africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF).

Le PLMF va permettre de coordonner les efforts en matière de surveillance et de contrôle des mouches des fruits. Selon Sérémé, le projet aura le mérite de faire partager les meilleures pratiques et de diffuser les résultats de la recherche au profit des cultivateurs de tous les pays concernés.

La directrice de l’AFD, a relevé que les mouches des fruits constituent des menaces pour les pays bénéficiaires du projet (Benin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Mali, et Sénégal). « Les pertes pour les mangues représentent le tiers de leurs exportations, soit 10 millions d’euros », a fait noter Laurence Hart.

La découverte en 2005 d’une nouvelle espèce de mouches des fruits en Afrique de l’Ouest a multiplié les interceptions de cargaison en Europe, a renchéri Marc Boucey, chef du département Coopération de l’UE au Sénégal. « Ce qui a accru les risques de perte d’accès aux marchés internationaux », a-t-il souligné.

Le projet d’appui du plan régional de lutte et de contrôle des mouches des fruits, nécessitera un financement évalué à  23,5 millions d’euros, soit 15,8 milliards FCFA. La CEDEAO et les pays bénéficiaires apporteront une contribution de 5 millions d’euros et le reste sera réparti entre l’UE (17 millions d’euros) et l’AFD (1,5 million d’euros).

Martin Levalois

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