Maroc : L’IRES analyse la situation du changement climatique

Maroc : L’IRES analyse la situation du changement climatique

ires-1Dans le cadre de sa contribution scientifique à la préparation de la conférence sur le climat (COP 22), qui se tiendra en novembre prochain à Marrakech (centre-sud du Maroc), l’Institut royal des études stratégiques (IRES), fait une exception dans ses méthodes de fonctionnement.
L’institut qui ne diffuse que dans un cadre restreint ses rapports stratégiques, vient de mettre à la disposition de «monsieur tout le monde », la synthèse des phases 1 et 2 de son programme d’études sur le changement climatique.
En effet, l’IRES a publié sur son site internet, son rapport intitulé «Changement climatique : impacts sur le Maroc et options d’adaptation globales».
Dans le document, l’institut recommande de prendre en compte le changement climatique tout en mettant en grade contre « le scénario de l’inaction» qui «serait lourd de conséquences en termes de ponction sur les ressources en eau qui sont déjà sous pression ».
Une menace sur la sécurité alimentaire et sanitaire des populations, peut se profiler à l’horizon, avertit l’IRES, estimant qu’il ne faut pas non plus « oublier les effets néfastes sur la sécurité économique, au regard de la vulnérabilité de certains secteurs économiques stratégiques ».
Le rapport relève également des insuffisances des politiques publiques en matière de changement climatique et une prise en compte insuffisante du changement climatique dans les stratégies sectorielles.
L’IRES met l’accent sur trois stratégies nationales sectorielles, notamment la stratégie nationale de l’eau, en cours de mise en œuvre, initiée en 2009, La stratégie de développement agricole, dit Plan Maroc vert et la Vision 2020 du tourisme.
De l’avis de cet institut, la stratégie de l’eau est basée sur des hypothèses peu réalistes. S’agissant du plan Maroc vert, l’IRES estime qu’il n’a pas complètement intégré la donne du changement climatique. Enfin la Vision 2020 du tourisme a aussi essuyé des critiques car l’IRES, la juge pas totalement conforme aux préoccupations environnementales.

Martin Levalois

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