Le FMI rabaisse à 3% la croissance en Afrique sub-saharienne en 2016
Le Fonds Monétaire International (FMI) a réduit à 3% sa prévision de croissance pour l’Afrique sub-saharienne en 2016.
Dans ses prévisions globales publiées mardi, le FMI explique cette baisse par la dépréciation des cours des matières premières qui affecte en particulier le Nigeria, première économie et plus gros producteur de pétrole du continent.
Selon les prévisions du fonds publiées en janvier dernier, la croissance pour la sous-région étaient estimées à 4%. Le FMI a également revu à la baisse ses prévisions pour 2017, à 4% au lieu de 4,7%.
Le fonds s’est basé sur la situation instable des deux locomotives du continent africain, que sont le Nigeria et l’Afrique du Sud.
La chute des cours des matières premières n’a pas épargné la croissance en Afrique subsaharienne. Selon la Banque mondiale, avec ce mouvement de chute des prix, il est temps d’accélérer les réformes qui peuvent débloquer le potentiel de croissance du continent.
«Avec ce mouvement de chute des matières premières, il est temps d’accélérer les réformes qui peuvent débloquer le potentiel de croissance en Afrique et fournir une électricité bon marché aux Africains», affirme Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, cité dans un communiqué.
La situation dans certains pays a été aggravée par des pénuries d’électricité, l’incertitude politique, la sécheresse et des menaces sécuritaires, énumère la BM qui identifie toutefois certains «motifs de satisfaction» dans certains pays (Kenya, Rwanda et Tanzanie).
L’Afrique est prise dans le tourbillon du ralentissement de la croissance économique mondiale. Devant une telle situation le Fonds monétaire international invoque sa vieille antienne des réformes structurelles mais vise cette fois-ci surtout les pays développés.