La réunion des pétroliers à Doha a accouché d’une souris
Les pays membres et non membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), n’ont pas pu parvenir à un accord sur le gel de la production, à l’issue d’une réunion tenue dimanche à Doha, en l’absence de l’Iran.
Une quinzaine de pays étaient présents dans la capitale qatarie, dont les principaux producteurs à savoir l’Arabie Saoudite et la Russie.
Les négociations à Doha entre de grands pays producteurs de pétrole pour limiter la production de brut se sont achevées dimanche sans accord, a indiqué le ministre qatari de l’Energie Mohamed ben Saleh Al-Sada.
Six heures de tractations n’ont pas suffi aux producteurs de pétrole pour accorder leurs violons, a fait noter Mohamed ben Saleh Al-Sada, qui a insinué que les pays concernés, membres et non membres de l’OPEP avaient besoin de «plus de temps».
Des ministres participant aux discussions avaient déclaré plus tôt soutenir un projet d’accord prévoyant un gel jusqu’à octobre de la production de brut à ses niveaux de janvier 2016, afin de stabiliser le marché et de soutenir les prix, plombés par une surabondance de l’offre.
Mais des divergences entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, les deux grands rivaux du Moyen-Orient, avaient éclaté avant même le début de la réunion de Doha.
Dans une interview publiée samedi par l’agence de presse Bloomberg, le vice-prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohamed Ben Salmane, avait affirmé que le royaume ne gèlerait sa production de brut que si l’Iran en fasse autant.
«La réunion de Doha est pour ceux qui veulent participer au plan de gel de la production», avait déclaré le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, justifiant l’absence de son pays de cette réunion. «Dans la mesure où il n’est pas prévu que l’Iran signe ce plan, la présence d’un représentant de l’Iran à cette réunion n’est pas nécessaire», a-t-il martelé.
«L’Iran ne renoncera en aucune manière à son quota de production historique», a affirmé avec force, Bijan Namdar Zanganeh, en référence au niveau de production et d’exportation de son pays d’avant les sanctions internationales contre Téhéran.
Face à ce qu’on peut qualifier d’échec, aucune date n’a été fixée pour une nouvelle réunion pour remettre le sujet sur la table des négociations.