RDC: Le franc congolais en chute libre devant le dollar

RDC: Le franc congolais en chute libre devant le dollar

franc-congoLa dépréciation du franc congolais face aux devises étrangères se poursuit. Actuellement un dollar américain s’échange contre 1 000 franc congolais par endroits à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC). Il y a six mois,  le dollar s’échangeait contre 920 francs congolais.

Depuis le mois de mars dernier, la monnaie de la République démocratique du Congo (RDC) a commencé à se déprécier par rapport aux devises étrangères, atteignant des seuils sans précédents.

 Le président des cambistes de Kinshasa Donat Lengo a précisé que la dépréciation du franc congolais aura des incidences sur les prix des biens et services sur le marché. Ce qui entraînera, selon lui, des conséquences sur le pouvoir d’achat de la population.

Le gouvernement et la Banque centrale du Congo assurent que les risques de l’inflation sont «minimes». Mais ce n’est pas ce que pensent les fonctionnaires. « Au début de l’année, le fonctionnaire qui gagnait 70 000 francs congolais, touchait environ 76 dollars américains. Avec la dépréciation de la monnaie congolaise, le même salaire représente 70,2 dollars », a fait observer Jean Bosco Puna, le secrétaire général du Syndicat national des enseignants des écoles catholiques (SYNECAT).

 Début mars dernier, les choses ont commencé à se compliquer lorsque le dispositif mis en place par le gouvernement pour contenir les effets nuisibles sur la stabilité du cadre macroéconomique a cédé, estiment les analystes financiers.

Au gouvernement, la tendance est à mettre cette fluctuation monétaire sur le compte de l’évolution de la situation économique et financière au niveau international avec, en toile de fond, la baisse des cours des matières premières dont est tributaire l’économie congolaise.

Les perspectives économiques ne sont guère rassurantes lorsqu’on sait que la Banque centrale de la RDC avait annoncé, en début de ce mois de juin, avoir abaissé ses prévisions de croissance du PIB de +6,6 % à +5,3 % pour  2016.

Agnès Molitor

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