Le Maroc a reçu sept demandes d’agrément des banques participatives
La banque islamique qatarie Al Rayan Bank vient d’introduire une demande d’agrément auprès de Bank Al-Maghrib (BAM), la banque centrale marocaine, pour exercer l’activité de banque participative dans le Royaume. Cette requête porte à 7, le nombre de demandes reçues par BAM pour la création d’établissements bancaires typiques. La Banque centrale marocaine a également reçu trois demandes pour la création de fenêtres dédiées.
Ces informations ont été portées à la connaissance du public par El Hassan Benhalima, directeur de la supervision bancaire chez BAM, lors d’un point de presse tenu conjointement avec le directeur général, Abderrahim Bouazza, sur l’état d’avancement des travaux préparatoires pour le lancement des banques islamiques.
L’instruction des demandes d’agrément donne lieu, explique-t-il, à un va-et-vient entre le demandeur et la Banque centrale. À chaque fois qu’elle l’estime nécessaire, BAM demande aux candidats de fournir de nouveaux documents et informations complémentaires pour compléter l’instruction des dossiers et les soumettre au Comité des Établissements de crédit, chargé d’octroyer les agréments, ajoute le même responsable.
C’est surtout le travail sur le cadre régissant la finance participative (cadre législatif, institutionnel, réglementaire et fiscal) qui a retardé la procédure, puisqu’ayant pris plus de temps que prévu, font noter les responsables de la Banque centrale.
La même source insiste sur la nécessité de mettre en place un programme d’émission de certificats de Sukuk souverains négociables sur le marché local et sur le développement d’instruments de gestion de liquidité conformes aux avis du Conseil Supérieur des Ouléma (CSO).
Un groupe de travail en coordination avec la Direction du Trésor et des Finances extérieures (DTFE) se penche sur la détermination de ces instruments de gestion de la liquidité qui seront soumis au CSO pour avis conforme, a précisé Benhalima.
L’octroi des agréments devrait intervenir d’ici fin 2016, et les premières banques participatives au Maroc pourraient démarrer leurs activités au début 2017.