Le Maroc veut se mettre à l’agriculture urbaine
Le ministère marocain de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire commanditera vers fin août 2016, une étude en vue de la mise en place de sa stratégie de développement de l’agriculture urbaine.
Cette étude qui coûtera 3 millions de dirhams, devra permettre de tester le processus dans les quatre villes pilotes: Agadir, Béni Mellal, Fès et Meknès.
L’étude qui sera confiée à une structure externe, ambitionne de soutenir la durabilité des territoires et favoriser la création de liens fonctionnels entre les zones urbaines, périurbaines et rurales.
Les services du ministre Driss Merroun, font noter que le travail devra relever la contribution de l’agriculture urbaine au rayonnement économique de la ville au niveau régional et national et la création des conditions d’un développement économique local dynamique, équilibré, solidaire, ouvert à tous et équitable favorisant la création d’activités et d’emplois locaux dans le domaine agricole.
«Il s’agit aussi de maîtriser l’étalement urbain et rééquilibrer le lien entre la ville et sa périphérie rurale et mettre en valeur la ressource foncière comme une ressource précieuse, qu’il convient d’utiliser le plus efficacement possible», précise le ministère dans un communiqué.
«L’étude s’assigne également d’autres objectifs dont la préservation des terres agricoles et des richesses naturelles, la réduction des empreintes environnementales dues à l’urbanisation en préservant et en valorisant la biodiversité, les sols, les milieux naturels et en restaurant et valorisant la nature en ville», détaille le département de l’urbanisme dans le cahier des prescriptions spéciales (CPS) accompagnant l’appel d’offres.
Le projet permettra, par ailleurs, d’encourager et d’accompagner les initiatives privées ou associatives, professionnelles ou non professionnelles, pour le développement de l’agriculture urbaine (jardins associatifs, jardins de rue, espaces partagés dans le logement collectif, toits plantés, etc.) et de mettre en valeur l’intérêt social qu’elle suscite, ajoute le département de l’urbanisme.
Ce dernier entend aussi développer l’utilisation des technologies modernes telles le recyclage des eaux pluviales et l’hydroponie utilisée pour assurer une production contrôlée et une gestion qualitative et économe des ressources en eau.