Pas d’intégration en Afrique sans l’ancrage numérique
La numérisation des sociétés et des économies contemporaines comporte un potentiel indéniable dans le renforcement des échanges économiques Sud-Sud et Nord-Sud et dans la création d’emplois qualifiés en Afrique, souligné l’Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranée (IPEMED).
La mutation qu’apporte la numérisation des économies est comparable à ce que fut l’industrialisation, soutient IPEMED, soulignant qu’elle peut favoriser des instruments comme le commerce électronique, favoriser l’intégration africaine et le développement de la coopération Sud-Sud et Nord-Sud.
Pour cet institut, il est important de favoriser l’accès de la population à l’Internet, précisant que la conduite stratégique et la gouvernance de cette transformation ne doit être laissée au seul niveau national. Relevant la numérisation de l’économie au rang de la révolution l’industrielle, l’IPEMED invite à aller vers le développement d’une stratégie industrielle en encourageant le développement des contenus (logiciels et programmes) et des services liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC).
Il s’agit surtout de soutenir les jeunes ingénieurs au travers des start-up et d’incubateurs des PME/PMI. C’est également un secteur dans lequel la réflexion sur la coproduction et les filières peut être déclinée en étudiant les conditions existantes en amont et en aval pour accompagner le développement du secteur.
Dans un rapport, le Think Tank montre que la révolution numérique est en réalité un formidable levier de l’émergence des pays du Sud, appelés à évoluer d’une logique de consommation du numérique vers une logique de production des contenus et des activités à forte valeur ajoutée.
Ce rapport est le résultat d’une étude qui s’est penchée entre autres sur le développement du commerce électronique au Sénégal, au Maroc, en Côte d’Ivoire et en Tunisie: Ses leviers et ses freins potentiels au développement, mais également ses forces et faiblesses.