L’Afrique traine le pas devant la croissance de l’internet
En marge du Forum Africain sur le Peering et l’Interconnexion (AFPIF) qui se déroule du 30 août au 1er septembre en Tanzanie, l’Internet Society a publié les résultats d’une étude sur la croissance de l’internet en Afrique.
« La disponibilité et l’accès à Internet ne suffisent pas pour que les gens se connectent », lit-on dans le rapport intitulé« Susciter l’intérêt pour les données en Afrique ».
Ce rapport révèle que « malgré des améliorations notables réalisées au niveau de l’infrastructure d’Internet, tout particulièrement sur le plan des réseaux mobiles, les taux d’adoption d’Internet ralentissent dans de nombreux pays, les utilisateurs n’ayant pas de raisons impérieuses de s’y connecter ».
« Les contenus et services sont les principaux facteurs qui alimentent l’attrait d’Internet, surtout lorsque le sujet est pertinent et produit dans une langue que les utilisateurs comprennent», explique Internet Society, soulignant que « le manque de contenus et de services locaux affecte le nombre de nouveaux utilisateurs en Afrique ». En Afrique subsaharienne en particulier, poursuit Internet Society, « le développement de contenu en langue locale est crucial pour inciter de nouveaux utilisateurs à se connecter, car beaucoup ne se sentent pas à l’aise avec l’anglais ou le français ».
« Malgré des services financiers mobiles de plus en plus répandus sur le continent africain, la monétisation du contenu mobile représente encore un défi majeur », a fait noter Bastiaan Quast, membre de l’Internet Society et co-auteur du rapport. « Un accès à Internet plus rapide et plus fiable permettrait aux entrepreneurs de créer de nouveaux contenus locaux, notamment des services et des applications, mais les développeurs se heurtent à des obstacles en ce qui concerne les mécanismes de paiement permettant de monétiser le contenu », a-t-il déclaré.
Le forum AFPIF vise à renforcer les possibilités d’interconnexion transfrontalière en facilitant les discussions sur les défis posés par l’infrastructure Internet, notamment le renforcement des capacités, ainsi que le développement des points d’échange Internet (IXP) et du contenu local.